Jacques Mandorla : Quel est votre cursus personnel à l'un et à l'autre ?
Guy Gruais: Après une jeunesse consacrée à la photo essentiellement, j'ai été -durant 13 ans- le chef du service photo d'I.B.M. Europe, puis je me suis installé à mon compte. Cela m'a permisde travailler pour de nombreuses entreprises, dans des disciplines très différentes donc, et je suis intervenu en particulier pour le Musée du Louvre. Mon indépendance m'a permis d'oeuvrer dans la confection artisanale de bijoux généralement étrangers avec une prédominance pour ceux exprimant l'Egypte. Ma passion pour l'électronique et la découverte m'a amené à fabriquer des matériels dits d'électrophotonique...
J. M. : C'est à dire ?
G. G. : Par exemple l'appareil permettant de réaliser les clichés "Kirlian" et je crois que nous ne sommes que deux en France. L'exploitation de ces clichés m'a conduit à aller plus loin dans la recherche. Je me suis trouvé ainsi impliqué dans la Transcommunication et à fabriquer de nouveaux appareils.
J. M. : Alors, vous partagez cette passion M. Mouny ?
Guy Mouny : Moi ? Pas du tout. A vrai dire, je n'y connais rien, même si je comprends assez vite les effets et les conséquences de ce que pratique Guy Gruais. Ma carrière est passée par l'expertise-comptable, la Presse et le Champagne. Ce sont trois domaines bien différents.
J. M.: Comment cela mène-t-il à l'Egypte ?
G. M. : Tout simplement par une autre voie, l'Armée. Je suis à l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale et Colonel de Réserve, diplômé d'Etat-Major, spécialiste du "5ème Bureau"...
J. M. : Vous voulez dire deuxième bureau ?
G. M. : Non, le 2ème Bureau, je connais et... je sais faire. Mais, le 5ème Bureau (qui n'existe plus maintenant), c'était la structure qui traitait "l'Action Psychologique". Et c'est l'ensemble de ces spécialités qui a créé une situation particulière par la fusion de connaissances a priori étrangères les unes par rapport aux autres.
J. M. : Comme pour le tandem Gruais-Mouny dans lequel deux hommes manifestement différents s'entendent pour faire parler ce qui n'aurait même pas été perçu ou compris d'un seul ?
Guy Gruais et Guy Mouny : Oui. Oui.
J. Mandorla.: Mais comment ce duo s'est-il formé ?
G. G. : Mouny avait relevé l'insolisme du hiéroglyphe ANKH, omni présent, inexplicable dans la seule et innocente version "d'être le signe de vie". Les sources du graphisme étaient totalement inconnues et intéressaient si peu les égyptologues que personne n'avait jamais rien écrit là-dessus, sinon quelques lignes banales. Mouny, pressentant que le thème était, en réalité, porteur des clefs les plus essentielles de l'Humanité, avait rédigé un opuscule de 50 pages pour mettre le problème à plat et me l'a remis, alors qu'il venait me voir pour me demander de passer l'Ankh à l'effet Kirlian. C'était la première fois -au moins officiellement- que quelqu'un, au monde, s'interrogeait sur la "croix de vie"...
G. M. ...et pour la première fois au monde, quelqu'un avait la compétence technique pour oser tenter de déchiffrer. Il faut préciser que l'origine du graphisme des hiéroglyphes, idéogrammes et pictogrammes, part toujours d'éléments empruntés à l'environnement : la plume, le carré, la limace, le cercle, un oiseau, etc. Donc, le Ankh ne pouvait avoir été "inventé", créé; il devait venir obligatoirement d'un modèle bien concret. Guy Gruais, fort de ses connaissances en électronique, constata très vite que le Ankh avait été, de toute évidence, inspiré de la Diode.
J. M. : Comparaison qui n'allait pas de soi ...
G. M. : Bien sûr, et si Guy Gruais ne m'avait pas montré les matériels (coupés) provenant du Musée de la Radio, ainsi que les dessins étonnamment concordants d'une série de hiéroglyphes, j'aurais eu de la peine à le suivre dans sa conclusion d'Egyptiens montrant au monde le schéma incontournable de la chaîne électromagnétique.
J. M. : C'est-à-dire la communication SON et IMAGE ?
G. G. et G. M. : OUI ! OUI! Et cela vous explique comment et pourquoi le "duo" s'est formé. Il rassemblait en deux hommes tous les moyens d'analyser et extrapoler, dans une situation complexe où l'on voit apparaître que l'Egypte ancienne connaissait des techniques que le monde ne découvrira que plus tard. Cela aurait fait plaisir à Champollion, tant décrié aux débuts mais qui avait pressenti que les hiéroglyphes avaient autre chose à exprimer (et il l'a écrit). Il ne pouvait évidemment deviner des techniques qui n'existaient pas encore et n'ont pas fini d'évoluer. Nous-mêmes avons dû nous imposer des temps de réflexion et recoupement avant de poursuivre. Nos livres montrent -bien que ce ne soit pas leur but- que les égyptologues et archéologues, quels que soient leurs mérites ont cédé à une sorte de facilité devant la richesse de ce qu'ils découvraient et ont oublié qu'il y avait peut-être autre chose de plus fort encore. C'est le cas et le démontrons.
J. M. : Je pense cependant que les Egyptiens ne possédaient pas ces matériels.
G. G. : Naturellement. Certains en connaissaient vraisemblablement l'existence mais ils ne les ont reproduits qu'au sens abstrait, en message symbolique et religieux.
G. M. : Cela peut expliquer pourquoi les Egyptiens ont tellement été détachés du "matériel", pour ne privilégier que le Spirituel. Même s'ils l'avaient pu -ce qui n'était pas le cas- ils n'auraient pas repris l'emploi de ces matériels lesquels ne sont qu'une étape vers "autre chose" beaucoup plus conséquent.
G G. : La Transcommunication sans doute. Leurs prédécesseurs ou initiateurs étaient probablement en communication avec l'au-delà. Un au-delà auquel on donnera le sens que l'on veut. Mais c'est une autre approche et l'on devine que les chercheurs contemporains n'ont pas encore eu la souplesse nécessaire pour aborder ces hypothèses.
J. M. : Il est vrai que vos théories bousculent le concept général, mais y aurait-il une trace de ces matériels ?
G. M. : A force d'étudier la psychologie égyptienne pour tenter de comprendre quel était le contexte d'utilisation du graphisme Ankh...
G. G. :... et de rechercher une éventuelle cohérence "radio" dans les divers dessins des papyrus...
G. M. : ...nous étions parvenus à une totale maîtrise du raisonnement égyptien. Nous savions désormais raisonner en pharaon ou en fellah, suivant une logique qui ne pouvait qu'échapper à ceux qui avaient eu des idées préconçues sur le comportement égyptien, pas aussi naïf qu'on voudrait le dire. Voyez-vous, nous vivons dans l'Exceptionnel -et notre seule présence le prouve- mais l'Etre Humain ne sait travailler qu'au niveau du Conventionnel. Bref, l'Egyptien montre sans montrer, dit sans dire et cache sans cacher.
G. G. Ceci nous a conduits à une nouvelle lecture du panorama et à penser qu'il pouvait y avoir, sous les pyramides, un immense et mystérieux sous-sol recélant des salles contenant le fameux matériel.
G. M. : Cette nouvelle lecture amenait à considérer qu'il ne pouvait y avoir de fantaisie sur le plateau comme le laissaient entendre les spécialistes qui persistent à prendre Guizeh pour un vaste cimetière où les pyramides-tombeaux furent, selon eux, construites au fur et à mesure des décès. Il se disait qu'il y avait trois pyramides "même pas alignées" et un Sphinx posé au hasard. Que les Dieux du Panthéon Egyptien leur pardonnent ! Ce ne pouvait pas être vrai. Il ya avait obligatoirement un ordre, un ordre rigoureux. Restait à le trouver.
G. G. : J'ai alors pensé à tracer un triangle sacré s'appuyant sur Chéops et Mykérinos, laissant à l'écart Chephren. Très vite, l'angle gauche se révélait être de 51° 51', démontrant un demi-triangle pyramidal. Il ne restait plus qu'à le basculer à droite pour obtenir le triangle pyramidal parfait dont le côté droit passe exactement par la tête du Sphinx. Le mot "désordre" s'envolait avec, sans qu'ils s'en rendissent compte, les magnifiques "certitudes" des égyptologues et archéologues.
J. M. : Ils connaissaient pourtant les principes égyptiens de symétrie...
G. M. : Oui, mais ils ne les appliquaient que pour étudier des textes. Au niveau des sols, les spécialistes ne connaissent que la truelle et le balai. Si vous permettez, nous pourrions dire qu'ils fouillent à portée de la main; nous, à portée de l'esprit !
J. M. : N'est-ce pas une phrase prétentieuse ?G. M. : Non, réaliste et peinée.
G. G. : Bref, laissons passer les Anges, et revenons au Plateau. Il s'avéra être exactement de la même forme et cinq fois plus grand que la coupe de Chéops. De là, il me fut facile de supposer que la pyramide elle-même n'était qu'une maquette indicatrice de ce qu'était le terrain et d'imaginer que la coupe de la pyramide pouvait être le plan du sous-sol, d'autant plus que tous les "vides" de la pyramide se superposent dans l'édifice.
G. M. : Autrement dit, c'est comme si les Egyptiens, trouvant un extraordinaire complexe souterrain, en avaient fait le plan réduit au 1/5, l'avaient redressé et protégé par un amas de pierres. Image évidemment simplifiée mais corroborée par de multiples données.
G. G. Oui, même de nombreux détails qui pouvaient passer pour des erreurs s'avéraient être des précisions et confirmations lourdes de sens (décalage axial de 14 coudées, petite marche a priori inexplicable, etc.). Cest tout cela que nous expliquons dans le Le Grand Secret des Pyramides de Guizeh (Editions du Rocher, réédité, et Le Grand Livre du Mois).
J. M. : Votre premier livre, me semble-t-il ? Mais alors, l'Ankh ?
G. M. : Eh bien, plusieurs éditeurs, sans doute effrayés, ne voulurent pas l'éditer tout en reconnaissant que c'était le premier ouvrage au monde sur ce sujet, ce qui est déjà surprenant en soi. Nous avons donc dû le différer et faire passer d'abord le livre sur les Pyramides, ce qui n'était pas antinomique, les deux sujets étant complémentaires mais distincts.
G. G. : Nous avons même récidivé avec Le Grand Secret du Sphinx de Guizeh (Ed. du Rocher,et traduit Espagnol chez Tikal) qui est le prolongement de ce que nous avons expliqué dans le livre consacré aux Pyramides, avec en point d'orgue l'évocation de Michaël Maïer.
J. M. : Il est vrai que vous avancez que Maïer connaissait les plans de Guizeh, ce qui ne peut manquer de surprendre ...
G. G. et G. M. : La géométrie (permanente) fait apparaître une correspondance certaine entre les photos aériennes (modernes) et l'existence de dispositifs souterrains, tout cela de manère lumineuse, ainsi que la stupéfiante connaissance de ces secrets au moyen-âge (bien entendu passé). On peut donc être légitimement surpris, mais avant qu'ils ne contestent, il faudrait mieux que ceux qui en ont la compétence se mettent à chercher et à imaginer. C'est, de toute évidence, une autre entreprise.
J. M. : Vous ne m'avez pas répondu pour l'Ankh...
G. M. : Effectivement, les événements ont fait reculer deux fois notre livre sur l'Ankh. Nous avons dû le remanier sans cesse pour le tenir en harmonie avec les deux précédents édités. Il est enfin sorti en 1996 sous le titre Le Grand Secret du Signe de Vie (Ed.Mézarek)
J. M. : C'est un peu comme si le sort avait voulu vous imposer un ordre de présentation davantage conforme aux possibilités d'accès intellectuelles du Public.
G. G. : Tout à fait, car Pyramides et Sphinx s'enchaînent comme les deux tomes d'une même oeuvre. C'est une progression implacable. On voit comment le Sphinx est le pivot du dispositif dans un tracé directeur global. On voit comment les conduits dits d'aération, dans la maquette verticale, deviennent en sous-sol et agrandis cinq fois, des canaux...
J.M. : de ?
G.G. : de circulation d'un fluide; probablement de l'eau. Soit pour refroidissement, soit pour traitement de l'eau elle-même, par électrolyse par exemple, et en tout cas pour faire jouer une décompression lors de la montée des eaux du Nil et sans doute pour permettre, par jeu de vannes, une manipulation de plate-formes de type ascenseur.
G. M. : Hérodote (qui a l'avantage d'avoir vécu à mi-chemin entre l'époque présumée de construction des pyramides et notre temps) a dit que le roi Chéops ne serait pas enterré dans la pyramide mais dans une île au sein d'une grotte souterraine, sous le plateau. Il évoque un canal, venant du Nil, et alimentant cette île en eau. Eh bien, ce canal, nous l'avons donc trouvé. Seulement, pour nous, il n'alimente pas l'eau de l'île, il évacue vers le Nil, les effluents d'un circuit hydraulique souterrain qui, à un moment donné du réseau peut former un îlot. Ce n'est pas pareil du tout. Il y a un même débouché des constats mais une interprétation différente. L'antinomie apparente vaut déjà une présomption de véracité. Inutile d'ajouter que ce réseau ne vient pas du moindre ésotérisme mais de l'application magistrale d'une géométrie formelle, à chaque instant corroborée. Nous l'avons démontrée dans nos deux premiers livres et n'avons pas reçu de papier bleu !
J. M. :On pourrait continuer ainsi longtemps et c'est passionnant, mais quelle est la réaction officielle ?
G. G. et G. M. : N'est-ce pas le cardinal Bellarmine qui, en février 1616, informait Galilée des termes du décret de l'Inquisition, selon lequel "...l'idée que la Terre tourne autour du Soleil est idiote, absurde...".? Eh bien, nous avons de la chance, on ne nous l'a pas dit. C'est peut-être pire. Chacun fait mine de ne pas savoir. Les diverses Autorités et Gouvernements, prisonniers de leurs contraintes (et involontairement aidés par un Public crédule ou inquiet) prennent toujours le même risque d'occulter. Savez-vous que Carter, génial inventeur-découvreur de la tombe et du trésor de Touthankhamon en lesquels il croyait, non seulement ne fut pas cru ou aidé auparavant, mais fut toute sa vie en butte aux persécutions les plus bêtes.
G. M. : Nous ne pouvons pas attendre d'amélioration spontanée et naturelle, parce que les faits vont crescendo...
G. G. :... avec notre quatrième livre GUIZEH - Au delà des Grands Secrets (Ed. du Rocher,et traduit Italien) qui lance la balle encore plus loin ! Nous posons un nouveau découpage du globe; il établit un nouveau méridien "Zéro" donnant désormais tout son sens au 30eme parallèle qui s'appuie à l'Est et à l'Ouest, sur Lassah et le Yucatan. On se trouve en harmonie avec les visions d'Edgard Cayce. Cela englobe une application terrestre de la Jérusalem Céleste, montrant que les sites prestigieux de Jérusalem et Pétra, ne sont pas fruits du hasard. Nous relatons des découvertes flagrantes (et géométriques) sur les OVNI, à la pyramide de Cuicuilco, toujours en calculant avec la mesure égyptienne universelle qu'est la coudée royale de Memphis.
G. M. : Dès le départ, au lieu de prendre les mesures des Pyramides en mètres ou en feet, nous avons appliqué -ce qui semblait logique même si apparemment ignoré- cette coudée royale de Memphis, qui s'avère aussi valable pour implanter des bâtiments que faire circuler des engins dans l'espace. Elle est de 0,5236 m et représente le sixième d'un cercle de diamètre Un (unité). C'est cette coudée que l'on retrouve en étudiant les pyramides de Mars. On voit que ce 4ème livre est donc bien l'enchaînement géométrique, matériel et philosophique des trois premiers, comme je m'y attendais. Il explique le lien entre la 7eme Merveille du Monde (Guizeh), les monuments Mayas et l'Espace (avec les OVNIS et Mars)."
G. G. : Ma pratique m'a permis d'interpréter, avec un rare bonheur, les photos martiennes de la NASA (sonde Viking de 1976) dont nous avons eu la copie intégrale. Les clichés, fouillés de manière originale, expliquent les pyramides et le visage humanoïde, qu'on trouve sur Mars. Qui est même au courant, en France, de cette présomption de formes sur lesquelles des américains s'appliquent au grand dam de la NASA ?
J. M. : N'y-a-t-il pas eu un article de presse en 1985 (!) émanant probablement du Figaro et dont personne n'a reparlé depuis, sauf vous et quelques revues sans audience reconnue. Elle exposait la découverte, par les chercheurs de Berkeley, de ruines présumées sur Mars.
G. G. et G. M. : Si, et cela vous montre la force d'inertie qui nous est opposée. Les intuitions et remarques de l'un, les tracés et clichés formels de l'autre, débouchent sur des constats imparables et c'est bien pourquoi on ne nous oppose rien. Vous savez que des professeurs américains disent comme nous pour les pyramides et le "visage" de Mars, avec de mêmes calculs que nous, prouvant que ces pyramides sont dix fois plus grandes que celles d'Egypte et ne sont pas des caprices de la nature, comme le prétend la NASA. Mais, eux, n'ont pas la piste préalable égyptienne, c'est à dire que le silence des Autorités et des scientifiques aide l'étranger à spolier la France. Pour autant, il faut attendre que la NASA livre ses nouvelles photos - car, actuellement, une sonde tourne autour de Mars et prend des clichés-, quitte à faire pression sur elle, ce que nous essayons.
J. M. : La NASA n'étant pas revenue à la charge pour démentir l'interprétation américano-française de pyramides sur Mars -ce qu'elle se serait empressée de faire- peut-on subodorer qu'il y en a bien et que le Public en sera peut-être informé dans les mois à venir ?
G. G. et G. M. : C'est notre sentiment. Nous avons un site INTERNET
http://www.mygale.org/01/pyramide et même un second, http://wwwperso.hol.fr/~egypte qui font l'objet de 800 connexions/jour du monde entier, avec des commentaires plutôt flatteurs sur l'e-mail. On peut supposer qu'il finisse par entraîner des réactions.
J. M. : Alors, en attendant, que faîtes-vous ?
G. G. et G. M. : Nous nous préparons et faisons le point. Inéluctablement, les choses ne seront jamais plus comme avant pour tout le monde. Peut-être est-ce encore un signe du destin. Dans ce contexte, peut-être qu'après avoir bouclé ce dossier (qui a donné plus que nous en attendions raisonnablement), avons-nous à reprendre notre prospection par des voies plus personnelles à chacun, plus adaptées. Wait and See.